Ordres de grandeur
mardi 20 janvier 2009, par
En cette période de propagation de la crise financière à l’économie réelle, il nous a semblé opportun de dresser un rapide panorama d’un fleuron de l’industrie française peu connu, générateur d’emploi et contributeur positif de la balance des paiements de notre pays :
L’industrie Parapétrolière en France
L’industrie parapétrolière regroupe l’ensemble des sociétés de service pétrolier. Elles réalisent, pour le compte des compagnies pétrolières et gazières, les travaux d’étude et de construction nécessaires à l’exploitation des gisements d’hydrocarbures : de la réalisation d’études sismiques à la construction d’unités de production et de raffinage, en passant par la conception d’équipements et d’outils de forage.
Bien que dépourvue de matières premières, la France occupe une place de choix dans ce secteur stratégique. Le rôle et la position internationale de Total et de GDF Suez y sont pour beaucoup ainsi que la présence de deux instituts de recherche connus mondialement (l’IFP et l’IFREMER), du leader mondial de la sismique (CGG Veritas) et l’existence de plusieurs grandes sociétés d’engineering et contracteurs dont Technip (2ème sur le marché de la construction offshore avec 9.5% de part de marché) ainsi qu’Acergy et Saipem (3ème sur le marché de la construction offshore avec 9% de part de marché), deux sociétés multinationales mais ayant une importante implantation en région parisienne.
Les chiffres clés de L’Industrie Parapétrolière française (pour plus de détail voir [1]) :
CA 2008 (prévisions) : 32G$ (+7% sur un an - multiplié par 2 en 10 ans).
93% de ce chiffre d’affaire est réalisé à l’exportation.
L’amont représente 67% du chiffre d’affaire 2007 – 33% pour l’aval.
Effectifs : plus de 70 000 emplois en France.
Le contexte mondial
Investissements mondiaux en exploration production [2] :
2007 | 330G$ dont Russie : 51 G$ (+24%) et Chine : 62G$ (+38%) |
2008 (estimations) | 394G$ |
2009 (prévisions) | stable par rapport à 2008 |
Si la baisse du prix du pétrole se poursuivait, l’activité sur l’année prochaine et surtout à partir de 2010 pourrait diminuer. Cependant la nécessité pour les majors de renouveler leurs réserves et leur difficulté croissante à accéder à ces ressources nouvelles peut être un facteur de maintien des investissements.
Les activités de forage au niveau mondial [2] :
Le nombre de puits forés en 2007 est de 105000 (-3.5% sur un an). Principalement du à la forte baisse du marché gazier en Amérique du Nord. Pour autant, le marché a plus que doublé en quatre ans pour atteindre 50G$ en 2007 (35G$ pour les forages en mer et 15 G$ pour les forages terrestres).
Les estimations de l’évolution du marché mondial du forage en CA sont les suivantes :
2008 : forages terrestres -5% et forages en mer +25%
2009 : forages terrestres -5 à -10% et forages en mer +10 à 15%.
Des projets complexes et de grandes envergure : comparaison du projet ‘Qatar LNG’ (6 trains) mené par Technip et du projet ‘Stade de France’ connu du grand public [3] :
Le stade de France à Saint-Denis | Projet de 6 trains LNG au Qatar |
Capacité du stade : 75 000 spectateurs, chantier : maximum 1500 personnes sur site | chantier : 75 000 personnes sur site |
coût : 400 millions d’euros | Coût 10 milliards d’euros |
32000 tonnes d’acier | 137 000 tonnes d’acier |
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Retrouvez également cet article dans le Flash n°9
[1] http://gep-france.com/files/Rapport2008IFP.pdf
[2] L’industrie pétrolière et parapétrolière – Contexte International 2008 – IFP novembre 2008 - www.ifp.fr
[3] Présentation de Thierry Pilenko, PDG de Technip, au Journées du Pétrole 2008