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Copenhague 2009, un nouveau départ ?

mercredi 1er juillet 2009, par Etienne Pesnelle (ECP 86)

Les négociations internationales qui auront lieu à Copenhague en fin d’année se dérouleront dans un contexte radicalement différent de celui qui avait conduit à la mise au point du protocole, dit de Kyoto, de réduction des émissions actuellement en vigueur.
Part CO2 origine fossile
Le graphique ci-dessus montre en effet que ce sont désormais les pays émergents, Chine en tête, qui émettent le plus de carbone fossile dans l’atmosphère.

En 1990, année de référence pour tous les engagements nationaux de réduction d’émissions pris dans la cadre du protocole de kyoto actuel, la situation était très différente : l’OCDE était responsable de plus de la moitié des émissions. L’ex-URSS, en pleine débâcle politique et économique, avait obtenue l’appellation d’économie « en transition », ce qui lui permettait d’échapper à tout engagement coercitif. L’effondrement de son secteur industriel lui a pourtant permis de réduire ses émissions, en valeur relative comme en valeur absolue.

Un tel paysage favorisait donc un schéma de protocole où le « Nord », en pleine croissance économique, n’hésitait pas à soutenir le développement du « Sud » en prenant seul l’engagement de réduction de ses émissions de GES (hors USA, ne l’ayant pas ratifié)

Aujourd’hui, la situation est complètement inversée, l’origine humaine du changement climatique ne fait plus question, mais l’OCDE est en pleine crise économique tandis que les pays émergents d’Asie semblent poursuivre leur croissance industrielle.

Le « Sud », conscient des enjeux climatiques, souhaite cependant converger vers un schéma n’entravant pas son développement. Ainsi, la Chine (25% des émissions de carbone fossile 2008) insiste sur le fait que l’essentiel des 130 ppm de CO2 surnuméraires dans l’atmosphère est dû au « Nord ». La Russie n’a pas non plus envie de changer de statut, bien qu’elle soit la troisième (avec 6%) derrière les Etats-Unis (14%) et juste avant le Japon et l’Inde (5% chacun).

Certains pays du « Nord », comme la Suède ou la France, n’attendent pas les résultats des négociations pour établir leurs propres objectifs de réduction d’émissions, qui vont souvent de pair avec une réduction de leur dépendance envers les approvisionnements énergétiques extérieurs.

La conférence-débat du 30 septembre prochain, devrait apporter un éclairage sur les conséquences du paquet climat-énergie de l’Europe, dans un contexte de forte crise financière, ainsi que sur les pré-discussions mondiales en cours préparant les décisions de Copenhague 2009.

Cet article est aussi disponible dans le Flash n°12

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