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Brèves : le marché de l’électricité

samedi 1er mai 2010, par Gilles Fontanaud (ECM78)

André Copin, ancien Centralien de Nantes, et membre du groupe de retraités d’EDF, a lu pour vous dans la Presse : les opérateurs alternatifs misent beaucoup sur la réforme du marché Français de l’électricité. Sera ainsi évoquée la situation actuelle concernant la mise en place de la Nouvelle Organisation du Marché Français de l’Electricité (projet de loi NOME) ; puis sera précisé le rôle de l’Energie Nucléaire, suite à l’importance qu’attache la France à cette filière.

Le Marché français de l’électricité ; La réforme

Le projet de loi NOME peine à avancer et certains observateurs étrangers confient leur scepticisme sur son ouverture.

Ils pensent que tant que les prix resteront régulés par l’état, il n’y aura pas de concurrence possible. La question cruciale est de savoir à quel prix sera vendue cette électricité. Certaines sociétés, qui dépendent toujours d’EDF pour s’approvisionner en électricité, attendent avec impatience la nouvelle organisation du marché de l’électricité et voient donc leur salut dans la réforme de ce marché, qui prévoit de mettre à disposition des concurrents d’EDF , une partie de son énergie nucléaire à prix régulé (selon Les Echos). Direct Energie, espère que la nouvelle organisation de l’électricité ira dans le sens des préconisations du rapport Champsaur d’avril 2009 (accroître la concurrence) et qu’il pourra faire bénéficier ses clients de la filière nucléaire qui garde un avantage compétitif sur la marché européen.

Direct Energie souhaite pouvoir acheter en gros le megawattheure d’origine nucléaire à 34 euros, c’est à dire au coût de revient tel qu’il est facturé au client dans les tarifs réglementés et non à 50 euros comme il est proposé actuellement sur les marchés (selon Capital). Si le prix est fixé à 34 €/MWh la concurrence pourra se développer, les prix aux clients n’augmenteront pas ou peu, mais, selon EDF, il y aurait un risque de sous-rémunération du nucléaire (selon Mediapart).

Le nucléaire : une bonne affaire économique

Si la France ne disposait pas d’un programme nucléaire et si elle devait, en conséquence, acheter à l’étranger les combustibles - en l’occurrence le gaz-nécessaires à la production de 80% de son électricité, il lui en coûterait dans les conditions actuelles entre 25 et 30 milliards d’euros chaque année. Par comparaison, le coût de l’uranium importé destiné à faire fonctionner notre parc nucléaire ne dépasse pas quelques centaines de millions d’euros par an.
Cette compétitivité a permis des baisses régulières des prix de l’électricité facturée aux consommateurs français, lesquels bénéficient aujourd’hui de tarifs inférieurs de 30% à ceux de la moyenne européenne (selon La Tribune).

Un risque sérieux d’augmentation des émissions de gaz carbonique

Certains voient dans le projet de loi NOME un risque sérieux de « recarbonisation » du parc de production français, avec notamment la conséquence probable des achats réalisés sur le territoire français par des opérateurs étrangers intéressés par la zone « low cost » française et une revente à un prix de marché largement inférieur à celui de leur pays (selon le collectif Sauvons Le Climat). Toutefois, le projet de loi actuel prévoit que l’accès régulé à la base devrait se faire en fonction du portefeuille des clients de chaque fournisseur, ce qui devrait limiter la spéculation de cette électricité à bas coût. Reste à savoir quelles règles seront définies.

En conclusion, la loi Nome impactera le marché de l’électricité française. Néanmoins, son contenu, n’étant à ce jour pas stabilisé, nul ne saurait dire quels seront concrètement ces impacts.

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