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En passant par Passi’bat...

dimanche 1er janvier 2012, par Patrice Cottet (ECP 74)

Passi’bat 2011, comme l’année dernière, c’était, au Parc Floral de Paris, le petit nouveau des salons du bâtiment qui se concentre sur le cas du passif. Une fois l’an c’est l’occasion de s’enquérir des nouveautés et avancées du bâtiment passif dit aussi « Passivhaus » du nom que lui ont donné ses inventeurs germano-suédois. Nous sommes donc allés, les 14 et 15 décembre dernier, écouter les interventions du congrès, parcourir les allées du salon, participer aux présentations des ateliers, et le lendemain pour finir, visiter deux bâtiments passifs.

Le congrès :

Passi’bat c’est avant tout un congrès. Tout au long des deux jours de conférences auxquelles nous avons assisté, les dernières avancées techniques du passif ont été présentées ; le passif aux quatre coins du monde : Dubaï, Las Vegas, Tokyo, Iekaterinbourg. Mais aussi, on y est revenu sur les nouvelles réalisations dans le sud, en région PACA, ou encore sur les différences de calcul entre le logiciel passif et le réglementaire... On y a aussi traité des questions pratiques liées aux transferts de vapeur d’eau dans les murs, de la rénovation des bâtiments industriels ou militaires du XIXème et autres études de cas. On y a regardé ce qui se passe à l’étranger, en Belgique où le passif est réglementaire, ou en Autriche où il fait partie de la démarche, puisque le référentiel est identique partout en Europe. D’ailleurs, cette année, ce fut l’occasion de présenter le nouveau référentiel passif en rénovation appelé "EnerPHit". Pour finir, deux bâtiments récemment certifiés "Passivhaus" se sont vus décerner leur diplôme en public, preuve, entre autre, d’une consommation inférieure à 15 kWhef/m².an pour le chauffage.

Le salon :

Pour lequel le nombre d’exposants a presque doublé par rapport à l’année dernière, quant à lui, a été l’occasion de découvrir les nouveautés des matériaux et des matériels. Ici rien que du triple vitrage, un double flux à récupération de chaleur et au moins 20 cm d’isolant à placer uniquement à l’extérieur pour les murs, en intégré ou en sous-face pour les planchers. Mais aussi quelques vraies surprises comme ces systèmes compacts ou "tout en un" qui regroupent dans un seul système toute la technique du bâtiment : ventilation double flux, appoint de chauffage et eau chaude sanitaire. L’avantage, outre l’optimisation des composants les uns par rapport aux autres, étant la simplification de la partie "technique" du bâtiment. Les architectes, dont quelques-uns étaient présents, peuvent maintenant s’affranchir des considérations purement techniques et se concentrer sur le travail de l’enveloppe.

Les ateliers de Passi’bat permettaient aux exposants de présenter leurs produits ainsi que de proposer des séances d’explication sur le standard européen de Maison Passive/Passivhaus. Beaucoup d’intérêt dans le public pour les planchers en bois massif tourillonné ou encore pour les nouvelles règles professionnelles en construction paille ou les retours d’expérience sur les dysfonctionnements de 200 opérations BBC (présenté par l’AQC).

Le dernier jour fut consacré aux visites, donc à la pratique du bâtiment passif, qui passait cette année par un collectif d’inspiration passive à Paris Intramuros ainsi que par une maison individuelle rénovée au standard passif en banlieue parisienne. Avec un vent froid et vif et une température bien fraîche, la visite d’une maison passive resta vraiment un moment de réconfort, d’autant plus que cet après midi là, la maison consommait tous usages confondus 75 W pour 21°C à l’intérieur...

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