Rapport RTE - AIE Une forte part d’ENR envisageable sous conditions en 2050

RTE et l’AIE publient leur étude sur les conditions techniques d’un système électrique à forte part d’énergies renouvelables en France à l’horizon 2050

Dans un rapport commun, commandité par le ministère de la Transition écologique fin 2019, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) et l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) décrivent quatre conditions strictes et cumulatives que les politiques publiques doivent prendre en compte si elles devaient s’orienter vers un mix électrique à forte proportion (50% à 100%) d’énergies renouvelables à l’horizon 2050. Elles concernent la compensation de la variabilité des énergies renouvelables, le maintien de la fréquence à 50 hertz à chaque instant, les réserves et les marges pour piloter le réseau en temps réel (adapter la consommation en fonction de la production) et, enfin, une reconfiguration importante du réseau de transport.

“un mix très fort d’ENR suppose des moyens de production pilotables très importants” de l’ordre de 40 à 60 gigawatts de capacités supérieures de production. Concrètement, il faudrait construire des centrales thermiques tournant au biogaz ou à l’hydrogène (pour ne pas émettre de CO2), pour faire face aux pointes hivernales de consommation.
"Pour se diriger vers un mix à très fortes parts d’ENR variables, bien qu’il n’y ait aucune barrière technique infranchissable a priori, il faut regarder les faits scientifiques, techniques et industriels : il reste beaucoup de sujets à résoudre" Xavier Piechaczyk - président du directoire de RTE.

"Nous avons des exemples (de 100% renouvelables) à petite échelle (Danemark,...). A plus grande échelle, il faut plus de recherche-développement" Fatih Birol Directeur exécutif de l’AIE.

Il st prévu la parution à l’automne d’une étude exhaustive de 8 scénarios avec évaluation des coûts, complets, de chaque option.

En attachement, la synthèse en français du rapport (23 pages) et la version complète (186pages) en anglais.