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Brèves : Les énerges renouvelables

lundi 1er novembre 2010, par Alain Argenson (ECN 62), Gilles Fontanaud (ECM78)

André Copin, membre de l’Association des anciens élèves de l’Ecole Centrale de Nantes, et membre du groupe des retraités d’EDF, IRENE, a lu pour vous dans la Presse. Nous en faisons ici une brève synthèse sur le thème des énergies renouvelables

LE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

-Dix fois plus de solaire en deux ans

Pour favoriser la promotion des énergies renouvelables, la France a adopté après l’Allemagne un système de prix fixé pour les particuliers et les entreprises qui se dotent d’installations ad hoc. Le courant produit par des panneaux solaires est racheté par EDF à des prix trois à six fois le prix moyen du kWh (0.10) selon la catégorie de l’installation (sol ou toiture). Les contrats conclus avec EDF s’étalent sur vingt ans.

Les conditions de rachat ont permis le décollage de la filière et la création d’emplois (23000 selon le SER). Au 31 décembre 2008 la puissance installée était de 69 MWc (dont 48 MWc en métropole) et au 31 décembre 2009 elle était de 269 MWc (dont 200MWc en métropole) Au 30 septembre 2010 la puissance installée atteignait 614 MWc en métropole.

L’objectif du Grenelle de l’environnement est 5 400 MWc en 2020 ce qui représentera environ 3% de la puissance électrique installée et 5 TWh soit environ 1% de la production.

-Baisse des prix de rachat en septembre, la deuxième de l’année

Les prix de rachat de l’électricité produite par les panneaux solaires ont été revus à la baisse dès le 12 janvier dernier.

Un groupe de quatre inspecteurs généraux des finances, mené par Jean-Michel Charpin, a été missionné pour identifier les mécanismes et acteurs ayant conduit à la flambée des installations en 2009 et évaluer la pertinence des mesures prises par le gouvernement et faire des propositions sur la régulation du secteur. Le rapport a inspiré le réajustement tarifaire applicable au 1er septembre. Il se montre peu encourageant pour la filière. L’électricité photovoltaïque y est décrite comme « la plus coûteuse des sources d’électricité renouvelables en l’état de la technologie » (nota : il en était de même au début de l’électro-nucléaire). OUI elle est encore coûteuse en Europe du Nord c’est pourquoi il faut développer la recherche pour augmenter les rendements des cellules et faire baisser les coûts. Elle représente en France, note le rapport, en raison de son coût de revient et de son manque de maturité, « un enjeu énergétique limité » (voir précédemment). En raison des spécificités françaises (coût faible de l’électricité, taux d’ensoleillement moyen), les opportunités industrielles se situent au niveau mondial, insiste le rapport (selon Énergies renouvelables). Les Inspecteurs Généraux ne savent pas que les opportunités industrielles se bâtissent sur un programme conséquent comme celui de l’Allemagne (51 000 MWc en 2020) et non pas sur un programme limité.

ENERGIE ÉOLIENNE

Australie

Le constructeur danois d’éoliennes Vestas, numéro un mondial du secteur, vient de remporter en Australie une commande de 140 éoliennes de 420 MW, pour équiper « le plus grand projet éolien de l’hémisphère sud »(énergie renouvelable-Energie éolienne).

France

-L’Offshore

Alors que l’état doit lancer prochainement un appel à projets pour l’implantation de champs éoliens offshore, appuyé d’une liste de sites favorables, les acteurs des agglomérations nazairienne et havraise préparent activement la mise en place d’une filière de recherche, de production, d’assemblage et d’installation sur leur territoire (Le Monde ).

Il y aurait « une dizaine » de « zones propices » pour implanter des éoliennes en mer au large de la métropole. Les appels d’offres devraient être lancés pour les 3.000 premiers MW produits par 600 éoliennes pouvant atteindre 150m de haut (selon Le Télégramme – Éolien marin).

- Le terrestre

Si la planification de l’éolien en mer intervient sur une feuille quasiment blanche (aucune éolienne offshore implantée à ce jour mais deux projets avancés), l’éolien terrestre est déjà bel et bien implanté en France (4966 MW au 30/09/10 en métropole). On est très loin des 19 GW prévus pour 2020 par l’arrêté de programmation pluriannuelle des investissements énergétiques du 15 décembre 2006.

Les deux nouveaux instruments de planification de l’éolien terrestre, le schéma régional climat air énergie et son annexe, le schéma régional éolien, vont désormais s’imposer avec les outils déjà existants, comme les zones de développement de l’éolien (ZDFE) et les plan locaux d’urbanisme (PLU) et retarder encore plus l’installation d’éoliennes. La procédure ICPE vient ajouter une difficulté supplémentaire qui peut même arrêter leur installation.

D’ici l’été 2011 le préfet de région et le président du conseil régional doivent avoir élaboré ces schémas, après consultation des collectivités territoriales concernées et des parties prenantes (mais pas le public qui ne donnera pas son avis). Ces schémas identifieront le potentiel en énergie renouvelable des régions et fixeront des objectifs précis, tandis que le schéma régional définira les zones propices au développement de l’éolien (selon actu-Environnement).

Grand-Bretagne

Vattenfall inaugure la plus grosse ferme éolienne marine. Le 23 septembre, Vattenfall a inauguré officiellement sa ferme offshore de Thanet, au large des côtes du Kent (sud-est de l’Angleterre). L’évènement est d’importance, car en mettant en service 100 turbines Vestas V90, de 3 mégawatts unitaire, le groupe public suédois met en exploitation le plus important parc éolien offshore du monde. Lancé en 2008, le projet a nécessité un investissement de 900 millions de livres (1.058 millions d’euros) et il permettra d’alimenter 240.000 foyers en électrons. Désormais, le Royaume-Uni aligne une capacité éolienne offshore de 1.341 MW. A terre, la puissance des turbines atteint actuellement 3.715 MW. Au total, les moulins à vent fournissent 4% de l’électricité britannique (journal de l’environnement).

HYDROLIENNES

Dans le cadre de son plan Climat, la mairie de Paris a lancé cet été un appel à projets portant sur l’expérimentation d’hydroliennes (sortes d’« éoliennes » sous-marines conçues pour utiliser l’énergie des courants) dans la Seine. Lancée conjointement avec les Voies Navigables de France, l’opération concerne quatre sites correspondants à de célèbres ponts parisiens : Garigliano, Tournelle, Marie et Change. Si les puissances de ces futures installations seront a priori modestes, les élus parisiens misent d’abord sur la dimension pédagogique et publicitaire de l’opération (Le Parisien).

HOULOMÉTRIE

Le projet SEM-REV(Système d’Expérimentation en Mer pour la Récupération de l’Energie des Vagues) est un système expérimental de récupération de l’énergie générée par la houle. Mené par l’Ecole Centrale de Nantes, le projet accueillera 8 ingénieurs et techniciens sur le site qui va être construit au Croisic cet automne. En mer, le prototype est une large bouée aux dimensions d’un chalutier (25 mètres de long sur 15 mètres de large qui devrait produire entre 500 et 1.000kW. « Un kilomètre carré de mer équipé de telles machines devrait permettre d’alimenter en électricité 7.000 à 8.000 foyers, hors chauffage » a précisé le chef du projet (selon Energies renouvelables).

Retrouvez également cet article dans le Flash n°20.

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