Les représentations sociales du changement climatique (ADEME) juillet 2018

Voici en attachement un rapport de l’ADEME de juillet 2018.

L’aggravation de la problématique du changement climatique induit par les émissions de gaz à effet de serre a conduit l’ADEME dès l’année 2000 à mettre en place des mesures régulières des représentations sociales de ces phénomènes au sein de la société Française. A cet effet, des enquêtes par sondage sur des échantillons représentatifs du public âgé de 15 ans et plus ont été réalisées à échéance régulière depuis cette date. L’enquête annuelle de l’ADEME se déroule en règle générale fin juin et début juillet. Les questionnaires de ces enquêtes sont conçus par l’ADEME avec l’aide d’un prestataire de service 1.Les enquêtes sont ensuite techniquement mises en œuvre sur le terrain par un institut de sondage. L’ensemble des résultats est présenté par l’institut de sondage à l’automne suivant leur recueil et donnent lieu à un rapport de recherche détaillé réalisé par RCB Conseil. Le présent rapport constitue le dix-neuvième exemplaire de cette série qui constitue désormais un véritable baromètre des modalités de représentations des phénomènes liés au changement climatique dans notre société.

Conclusion / Perspectives
L’enquête auprès du grand public se caractérise cette année par un certain recul de la sensibilité aux enjeux du changement climatique. Il faut toutefois relativiser cette évolution. Il ne s’agit nullement d’un effondrement tel que, par exemple, celui qui avait été observé à la suite de l’échec de la conférence de Copenhague (enquête de 2010). La baisse n’est ni généralisée ni massive. Le public demeure largement concerné par les enjeux du changement climatique. Le recul se résume à un retour aux pourcentages de réponses observées dans ce que l’on pourrait nommer les années "ordinaires" c’est à dire qui ne sont pas marquées par des mobilisations médiatiques et / ou politiques considérables ou encore par des évènements climatiques extraordinaires. A nouveau nous constatons que dans cette série d’enquête il n’y a pas "d’effet cliquet" c’est à dire d’impossibilité de retour en arrière.
Le complément d’enquête fourni par le sous-échantillon des décideurs économiques est précieux car il concerne des acteurs majeurs du changement climatique. Or cette enquête fait apparaître des résultats loin d’être évidents a priori : en règle générale, les décideurs économiques interrogés font preuve d’une à la fois grande sensibilité aux enjeux du changement climatique et d’une propension à l’action qui semble encourageante.